Indicateurs biologiques de l'état des sols agricoles - Projet CEGA

Dans le cadre de sa formation Ingénieur en Agronomie, l’Institut Polytechnique UniLaSalle organise et diffuse des connaissances à travers des outils pédagogiques et modules d’enseignement agricole. Ceci a conduit à la mise en place de l’enseignement « Indicateurs biologiques de l’état des sols », organisé par l’unité de recherche AGHYLE d’UniLaSalle campus de Rouen. Cet enseignement regroupe des étudiants et chercheurs d’UniLaSalle, des élèves BTS du lycée agricole d’Yvetot, des agriculteurs du GIEE Carbon ‘N’ Caux et des conseillers de Cerfrance autour de 3 plateformes d'essais du territoire normand, basées sur le "Learning by doing", une autre manière d'enseigner l'agroécologie permettant aux agriculteurs d'évaluer de manière objective leurs pratiques innovantes.

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L’objectif du GIEE était de parvenir à un bilan carbone positif à l’échelle de l’exploitation agricole en recherchant les techniques culturales innovantes permettant de stocker du carbone dans le sol. Les sujets abordés sur les parcelles des agriculteurs correspondent aux leviers que ces derniers souhaitent mobiliser pour stocker du carbone dans le sol et limiter sa dispersion dans l’air quel que soit le système d’exploitation :

• l’intensification des couverts végétaux et les cultures associées,
• la gestion des effluents et apports de matières organiques exogènes,
• la réduction des produits phytosanitaires avec l’utilisation des produits de biocontrôle. Par ailleurs, des analyses d’indicateurs microbiologiques sont nécessaires pour déterminer l’abondance (bactéries, champignons, vers de terre, taux de mycorhization…) et l’activité (enzymes du sol) des communautés microbiennes du sol.

En effet, l’analyse de ces indicateurs permet de vérifier l'influence des pratiques agricoles sur le fonctionnement biologique des sols. C’est dans ce cadre que l’unité de recherche AGHYLE propose de caractériser « sur le long terme » l’impact des systèmes alternatifs sur le fonctionnement biologique du sol.

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Les objectifs spécifiques de cet enseignement étaient de :

• comprendre la mise en place d’un design expérimental au champ,
• se sensibiliser à la complexité de la gestion de données en agronomie, notamment lorsque la base de données intègre des données qualitatives et quantitatives,
• comprendre l’intérêt des indicateurs biologiques des sols et en découvrir les principales limites
• étudier le lien entre pratiques culturales et indicateurs biologiques d’état des sols.

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Cet enseignement a permis au GIEE de bénéficier de données biologiques et physicochimiques acquises sur les trois plateformes d’essais à des fins pédagogiques exploitables sur plusieurs années (2020, 2021, 2022 et 2023)